L'année 2025 s'annonce comme un tournant majeur pour le secteur immobilier français. Avec l'introduction de réglementations plus strictes, les professionnels de l'immobilier doivent se préparer à naviguer dans un environnement réglementaire plus complexe, notamment en matière de performance énergétique et de gestion locative.
À partir du 1er janvier 2025, la location de logements classés G sur l'échelle de performance énergétique (DPE) sera interdite pour les résidences principales. Cette mesure vise à accélérer la rénovation énergétique des logements les moins performants. Les propriétaires de ces biens devront effectuer les travaux nécessaires pour améliorer leur classement énergétique ou se voir interdire de louer leur bien.
Tous les baux d'habitation, qu'ils soient nus ou meublés, devront mentionner explicitement le niveau de performance énergétique du logement. Cette mesure permettra aux locataires d'être mieux informés sur la qualité énergétique de leur logement potentiel.
Les diagnostics de performance énergétique réalisés avant le 1er juillet 2021 ne seront plus valables à partir de 2025. Les professionnels devront donc veiller à ce que tous les DPE soient à jour pour garantir leur validité lors des transactions ou des mises en location.
Pour la vente de bâtiments ou parties de bâtiments à usage d’habitation de classe E, un audit énergétique devient obligatoire. Cette mesure aidera à identifier les interventions nécessaires pour améliorer l'efficacité énergétique des logements avant leur mise sur le marché.
L'obligation de réaliser un DPE collectif est désormais étendue aux copropriétés comportant entre 50 et 200 lots. Cette extension vise à mieux informer les copropriétaires et les potentiels acquéreurs sur la performance énergétique de leur bâtiment, ce qui est crucial pour la prise de décisions éclairées en matière de travaux de rénovation.
L'obligation de fournir un plan pluriannuel de travaux ou un projet de plan à l'acquéreur est étendue à tous les lots de copropriété dans des immeubles de plus de 15 ans contenant entre 51 et 200 lots. Cette initiative vise à mieux préparer les copropriétés à d'éventuels travaux, en assurant une gestion prévisionnelle des coûts et des interventions.
Les communes peuvent désormais limiter à 90 jours par an la location des meublés de tourisme si le logement constitue la résidence principale du propriétaire. Cette régulation aidera à contrôler le marché des locations temporaires et à protéger les logements disponibles pour les résidents locaux.
Pour faire face à ces changements, les professionnels de l’immobilier doivent mettre à jour leurs connaissances réglementaires et préparer leurs biens en conséquence. La mise en conformité avec ces nouvelles exigences n'est pas seulement une obligation légale, mais une opportunité d'améliorer la qualité et l'attractivité des biens immobiliers.
En intégrant des stratégies de rénovation énergétique et en se conformant aux nouvelles normes, les professionnels pourront non seulement éviter des sanctions, mais également valoriser leur portefeuille immobilier sur un marché de plus en plus sensible aux questions d'efficacité énergétique.
En se préparant dès maintenant, les professionnels peuvent s'assurer une transition en douceur vers un secteur immobilier plus durable et réglementé.